Développé au Tibet comme chien de garde des temples et des monastères, le Lhassa Apso a été introduit en Europe via l'Inde dans les années 1920. Ce petit chien robuste ne craint pas de faire plusieurs kilomètres, et son long poil, droit et dur, n'est pas difficile d'entretien. Très affectueux, il peut être assez entêté.
Très attaché à sa famille, le Lhassa Apso a besoin de conserver en permanence un contact étroit avec elle. D'un tempérament enjoué, il adore partager les jeux des enfants. Naturellement méfiant envers les étrangers. II s'entend généralement bien avec les autres chiens.
Les Tibétains qui l'appellent « Chien sentinelle au rugissement de lion » font confiance à son ouïe très fine : au moindre bruit, le Lhassa Apso alerte son compagnon, le robuste Dogue du Tibet de toute intrusion par des aboiements.
L'éducation de ce chien têtu doit être ferme mais éviter tout excès d'autorité. Dominant, le Lhassa Apso doit dès son plus jeune âge intégrer la notion de hiérarchie au sein du groupe familial. Sans cette précaution, il se posera instantanément en chef de meute.
Son petit gabarit permet à ce chien de suivre ses maîtres partout où ils vont. Il peut s'adapter à une vie en appartement ou en maison du moment que ses maîtres lui proposent des sorties régulières.
Chien de montagne à l'origine, le Lhassa Apso est resté rustique et solide. Il vit facilement à 6 000 mètres d'altitude. Sa faculté de déceler les avalanches à l'avance en font le compagnon indispensable des sherpas qui emmènent toujours des Lhassas dans leurs expéditions périlleuses dans l'Himalaya.
Bien que cette race de chien ne perde pas beaucoup de poils et ne soit pas sujet à une période de mue, une attention régulière doit être accordée à sa fourrure. Pour éviter les nœuds et retirer les poils morts, un brossage tous les deux à trois jours suffit.
Il faut surveiller ses yeux, le larmoiement étant inhérent à la race. Nettoyez le contour des yeux avec un coton imbibé de sérum physiologique ou d'un produit isotonique aux larmes. Consultez un vétérinaire si les larmoiements sont trop abondants, car il peut s'agir alors d'une infection ou d'une obstruction des points lacrymaux.
Surveillez et nettoyez ses oreilles tombantes de manière régulière afin de prévenir les infections.
Ses griffes doivent également être coupées régulièrement si elles ne s'usent pas suffisamment naturellement.
Le Lhassa Apso est un chien d'intérieur qui n'a pas besoin d'une grande quantité d'exercice physique. Cependant, il est important de l'emmener régulièrement à l'extérieur pour des promenades et des jeux. Il est recommandé de faire deux sorties quotidiennes afin de maintenir sa santé physique et mentale.
Il peut apprendre à pratiquer des activités comme l'Agility, mais il n'est pas recommandé de faire de la course à pied avec lui car cela peut être difficile pour sa petite taille et sa constitution.
Évitez les aliments riches en céréales, car ils peuvent être difficiles à digérer pour certains chiens, y compris le Lhassa Apso. Comme il a tendance à prendre du poids facilement, il est important de ne pas trop le nourrir et de lui donner des portions adaptées. Des exercices réguliers et une alimentation équilibrée peuvent l'aider à prévenir les risques d'obésité.
Bien qu'il soit solide et robuste, le Lhassa Apso peut être sujet à certaines affections comme l'Hydrocéphalie, le kyste quadrigéminal, l'entropion ou encore l'euryblépharon.
Le Lhassa Apso, originaire du Tibet, est considéré comme l'une des plus anciennes races de chiens du monde. Selon certains, elle remonterait à 800 avant J.-C. et proviendrait du croisement de Terrier Tibétain et d'Epagneul Tibétain. Pendant des siècles, le Lhassa Apso se reproduisit et vécut exclusivement au Tibet, royaume longtemps fermé aux Occidentaux, où la religion interdit le commerce des êtres vivants.
Les seuls rares spécimens qui sortaient du pays n'étaient que des mâles. Enfin, en 1921, une femelle et deux mâles furent offerts au colonel britannique Bailey, qui commandait les bureaux politiques anglais du Sikkim, du Bouthan et du Tibet. Ils firent souche en Occident, fondant la première lignée européenne. En 1933, le dalaï-lama offre à M. et Mme Cutting, du New Jersey, les premiers Lhassa Apso de la lignée nord-américaine. La lignée française a pour origine la chienne américaine Hamilton Kang. Le premier club fut fondé en 1958. Le premier élevage français date de 1949. Il fut reconnu par le Kennel Club américain en 1950.
Il semble que le Lhassa Apso ait été considéré au Tibet comme un animal sacré. C'est probablement la raison pour laquelle les lamas ont eu le souci de préserver la pureté de la race. Élevés dans les lamaseries de Serra et de Garden, les Lhassa Apso étaient entourés de soins attentifs. Considérés comme des réincarnations de lamas n'ayant pu accéder au « Paradis oriental de la Béatitude », ils prenaient part aux cérémonies religieuses au cours desquelles ils trônaient sur des coussins de soie et gardaient les trésors du Bouddha.
Ces hautes fonctions expliquent sans doute le port digne et l'attitude réservée de ces petits chiens. Outre les moines, les hauts dignitaires et les officiers supérieurs de l'armée tibétaine avaient seuls le droit d'élever des Lhassa Apso.
Élevé surtout par les lamas et les hauts dignitaires de Lhassa, la cité longtemps interdite, le Lhassa Apso doit le qualificatif d'Apso à la ressemblance de sa robe avec la fourrure dorée de la chèvre du Tibet, l'Apso. Son surnom de « Chien-Lion » est une allusion à l'aspect léonin de sa fourrure formant crinière autour de la tête et l'associe au lion qui tient une place importante dans la mythologie bouddhique.
