Okapi

Okapia johnstoni
EN En danger
Autres noms : Mondonga
Qui est l'Okapi ?

L’okapi, aussi connu sous le nom de Mondonga ou licorne africaine, est l’un des animaux les plus insaisissables au monde, est si rarement observé à l’état sauvage que l’on a longtemps cru qu’il s’agissait d’un mythe. Il fait partie de la famille des giraffidés.

Taille : 1,5 à 1,8 mètres
Poids moyen : 200 à 350 kg
Espérance de vie : 20 à 30 ans
Origine : Afrique Centrale

Caractéristiques

  • Régime alimentaire : feuilles, fruits, pousses, fougères, bourgeons, champignons.
  • Forme & corps : sa robe ressemble plus à celle d'un zèbre qu'à celle d'une girafe, avec des couleurs et des motifs variés.
  • Oreilles : larges et mobiles, de forme ovoïdales lui conférant une ouïe développée.
  • Pattes : ses pattes arrière sont plus courtes que celles de devant et se terminent par des sabots, comme les girafes.
  • Queue : elle est longue de 50 centimètres et se termine par une touffe de poils.
  • Couleur(s) : son pelage est marron foncé, genre chocolat, avec des reflets violets, et il est imperméable avec des poils courts. En plus, le haut de ses pattes et son arrière-train ont des rayures blanches.
  • Cri / Bruit : il a tout un répertoire de cris et vocalises. Il y a des gémissements, des bêlements et des « chuffs ». La femelle utilise même des infrasons, comme les éléphants, pour parler à son petit. Ces sons-là, on ne peut pas les entendre avec nos oreilles hu.
  • Vitesse max. : 20km/h.
  • Taille : 1,5 – 1,8 mètres (Mâle)  1,5 – 1,8 mètres (Femelle)
  • Poids : 200 – 350 kg (Mâle)  200 – 350 kg (Femelle)
Données scientifiques
Groupe Grands mammifères
Ordre Artiodactyles
Famille Giraffidés
Genre Okapia
Descripteur Sclater, 1901
Espèces

L'okapi est le seul représentant du genre Okapia et fait partie des cinq dernières espèces de la famille des giraffidés, les quatre autres étant des girafes du genre Giraffa.

Alimentation de l'Okapi

L’okapi est un ruminant herbivore, mais surtout un folivore. Il apprécie plus de 100 types de plantes et de champignons différents et son estomac tolère les aliments dures et toxiques. Il peut se targuer d'avoir un régime alimentaire très varié. L'okapi mange de tout : des feuilles, des baies, des brindilles, des champignons, il consomme entre 20 et 30kg de nourriture par jour. Cependant, l'un des éléments les plus étranges de son alimentation est l'argile.

L'okapi mange de l'argile rouge qu'il trouve près des rivières comme l'Ituri ou des herbes poussant sur des sols très minéralisés. L'argile lui offre des nutriments vitaux qu'il ne pourrait pas obtenir avec un régime constitué uniquement de plantes. Cette roche contient notamment des sels importants difficiles à trouver dans les plantes. En plus de l'argile, l'Okapi complète aussi son alimentation avec du bois brûlé (charbon) et des excréments de chauve-souris (guano). C’est d’ailleurs ce charbon qui l’aide à gérer les effets nocifs de l’euphorbe qu'il mange.

L'Okapi utilise sa langue pour se nourrir

Comme son proche parent la Girafe, l'okapi possède d'intéressantes façons de se nourrir. Même s'il n'a pas le long cou de sa cousine la giraffe, son goût pour les hauts feuillages sans oublier la façon dont il les attrape est le même. En outre, sa longue langue de 40cm lui permet d'atteindre des feuilles situées en hauteur.

La flore de la jungle ne fait donc pas le poids face à l'okapi. La longueur de cette langue est un exemple de son excellente adaptation à son environnement. Dans les forêts denses et sombres dans lesquelles il vit, les arbres sont très vieux et leurs branches feuillues montent très haut. Cependant, sa langue lui sert aussi à faire sa toilette et à communiquer avec les autres.

Habitat et répartition géographique

L'okapi est un animal que l'on trouve uniquement en Afrique centrale, principalement en République démocratique du Congo. Il pourrait aussi être présent dans des endroits comme le Sud-Ubangi, le Nord-Ubangi, Bas-Uele, Haut-Uele, Ituri, Tshuapa, Mai-Ndombe, Kwilu, Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, Lomani, et Sankuru. Autrefois, on en trouvait aussi en Ouganda, mais ce n'est plus le cas maintenant.

Il vit principalement dans les forêts tropicales congolaises, qu'elles soient humides ou sèches, comme la forêt de l'Ituri (où se trouve la réserve de faune à okapis) ou le parc national des Virunga. Très solitaire et en danger d'extinction, il n'y a que deux okapis par km². Les femelles occupent entre 3 et 5 km², tandis que les mâles peuvent en occuper une quinzaine. On peut les voir jusqu'à 1500 mètres d'altitude.

Reproduction

La saison des amours a généralement lieu de mai à juillet, mais certains peuvent se reproduire toute l'année. La femelle guide le mâle à travers la forêt dense en émettant des petits toussotements et laisse des traces odorantes. Les mâles peuvent se battre pour une même femelle. Quand un couple se forme, ils se retrouvent pour une courte parade faite de fuites et d’esquives avant de s'accoupler.

L'okapi est vivipare et polygame. Après environ 15 mois de gestation, la femelle donne naissance à un petit qui mesure environ 75 cm au garrot et pèse entre 20 et 30 kg. Le petit suit sa mère pendant quelques jours avant de trouver un fourré où se cacher. Il y reste la plupart du temps jusqu'à l'âge de deux mois, puis il commence à suivre sa mère. Le sevrage se fait entre 6 et 10 mois, et seule la femelle s'occupe du petit. La femelle est mature à un an et demi, tandis que le mâle atteint la maturité à deux ans. La femelle peut avoir un petit tous les deux ans.

Histoire

Observez le mystérieux okapi, car c'est peut-être la seule fois que vous pourrez le faire. Non seulement son postérieur unique lui assure un camouflage parfait, imitant la lumière qui perce à travers le feuillage de la jungle, mais il est aussi très rare. L'okapi ne se trouve en effet que dans la faune sauvage, dans la dense forêt tropicale d'une région de la République Démocratique du Congo et s'est approché de très près de l'extinction en raison des menaces qui pèsent sur son habitat, mais aussi de la chasse pour la viande de brousse, et les conséquences de la guerre.

Malgré de récents efforts menés pour protéger l'okapi, comme en faire un emblème de la RDC, sa population a diminué de plus de 40% entre 1995 et 2007. En raison de leur nature farouche il n'y a pour l'instant aucune estimation fiable sur le nombre d'Okapi.

La discrétion de l'Okapi en fait un mythe et pique la curiosité d'intrépides explorateurs occidentaux

Les okapis se trouvent dans les plus anciennes forêts tropicales à haute canopée, comme les forêts des bassins de l'Aruwimi, de la Nepoko et d'Ituri. La forêt d'Ituri a captivé l'imagination d'explorateurs tels que Henry Morton, Stanley, dont l'éreintant voyage à travers le feuillage dense et les arbres majestueux lui a inspiré le terme de "continent mystérieux". Il est dit que Stanley serait le premier à avoir entrevu l'Okapi dans son habitat, mais c'est Sir Harry Hamilton Johnston qui s'est donné pour mission de prouver l'existence du zèbre de la jungle.

Johnston, qui s'était immergé dans la culture africaine et parlait plusieurs langues africaines, avait rencontré Stanley qui lui avait parlé de l'existence de cette créature insaisissable. Lorsqu'il aida un groupe de pygmées locaux ayant été kidnappés à rentrer chez eux dans la forêt d'Ituri, ils lui ont décrit l'animal. Il réussit à obtenir des bandes de peau d'okapi qu'il envoya au British Museum de Londres pour examen, mais toutes les expéditions pour trouver la créature vivante se révélèrent infructeuses.

Avec l'aide de soldats britanniques, Johnston reçu plus tard deux crânes et une peau complète d'Okapi et découvrit qu'il était doté de sabots fendus. Johnston réalisa son premier croquis de l'animal complet en 1901 et aida à prouver que l'animal le plus proche de l'okapi était la girafe. Le nom Johnstoni fut ajouté au nom latin de l'okapi en l'honneur de l'explorateur zoologue.

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