Parmi la multitude de parasites qui peuvent affecter les poules, le pou rouge se distingue actuellement comme étant l’un des plus préoccupants. Également connues sous le nom de Dermanyssus gallinae, ces parasites causent des ravages dans presque tous les types d’élevages. Que ce soit dans les poulaillers domestiques, les fermes avicoles ou les élevages industriels, la présence du pou rouge engendre des conséquences néfastes. Ces parasites se nourrissent du sang des volailles, causant non seulement des démangeaisons intenses, mais aussi des problèmes de santé, de stress et de baisse de productivité chez les animaux infestés.

Qui est le pou rouge ?

Ce n’est point un poux, mais un acarien qui répond au nom scientifique de Dermanyssus gallinae. C’est un animal mou, doté d’une silhouette ovale. La femelle adulte atteint une longueur de 0,6 à 0,8 mm (plus de 1 mm lorsqu’elle est repue de sang), tandis que le mâle mesure 0,5 mm. Sa teinte varie du gris blanc au noir, mais se teinte de rouge lorsqu’il est rassasié de sang. Il s’attaque à toutes les races de poules sans exception.

Où se trouve le poux rouge ?

Le pou rouge est un parasite qui ne réside pas directement sur les poules. En effet, en journée, il se cache dans divers abris, échappant à la lumière : sous les déjections, sous les nids, dans les fissures des murs, et autres cachettes. Tel un vampire nocturne, il s’attaque aux volailles durant la nuit, se délectant avidement de leur sang grâce à ses pièces buccales adaptées. Il est donc un hématophage, se nourrissant exclusivement de sang. Bien qu’il ne possède pas d’ailes, le pou rouge se déplace avec agilité et rapidité grâce à ses pattes.

En temps normal, le cycle de vie du pou rouge s’étend sur une période de 5 à 9 jours. Après avoir pris un repas de sang, la femelle adulte dépose ses œufs entre 12 et 24 heures plus tard. Ces œufs se métamorphosent ensuite en larves. Environ 24 heures après l’éclosion, ces larves muent pour devenir des nymphes, qui se développent ensuite en poux rouges adultes, amorçant ainsi un nouveau cycle.

Les températures froides ont pour effet de ralentir le cycle du pou rouge, et durant l’hiver, on ne constate guère d’attaques de ces parasites. Face à ces conditions climatiques défavorables, ils se transforment en une phase résistante, pouvant survivre jusqu’à un an en attendant des jours plus cléments. C’est pourquoi il est possible de retrouver des poux rouges d’une année à l’autre. De plus, il semble également que ce parasite tolère mal les températures excessivement élevées.

Signes des poux rouges chez la poule

Les poux rouges sont capables de prélever jusqu’à 3% du sang d’une poule en une seule journée, engendrant des conséquences prévisibles :

  • Nervosité (troubles nerveux, déséquilibre),
  • Stress important (et éventuellement du picage),
  • Diminution des défenses immunitaires (ce qui rend les poules plus vulnérables aux maladies),
  • Anémies (caractérisées par une réduction du nombre de globules rouges) pouvant entraîner la mort,
  • Diminution de la ponte: même les meilleures poules pondeuses ont une nette diminution du taux de ponte,
  • Augmentation de la consommation d’aliments,
  • Détérioration de la qualité des œufs (en termes de poids, de solidité des coquilles, de présence de taches de sang)…

De plus, ces poux agissent en tant que vecteurs de maladies chez les poules.

Traitement contre les poux rouges

Il existe différentes solutions pour combattre ce fléau. Les insecticides conventionnels à base de pyréthrine sont peu efficaces.

La solution la plus efficace est l’utilisation de la terre de diatomées. Tout d’abord, il est nécessaire de vider entièrement votre poulailler de tous les volatiles, de la litière et des accessoires. Ensuite, vous devez nettoyer minutieusement l’espace à l’aide de produits classiques tels que le savon noir. Une fois que le poulailler est sec, saupoudrez-le généreusement de terre de diatomées, même dans les recoins les plus inaccessibles. Enfin, vous pouvez réintroduire vos pensionnaires.

Il est également important de noter que les poux rouges n’apprécient pas la lumière. Par conséquent, lors de l’installation de votre poulailler, assurez-vous qu’il soit bien éclairé. Si nécessaire, vous pouvez installer un éclairage spécifique pour la nuit, mais cela n’est pas idéal pour le repos de vos volailles. Gardez également à l’esprit que les poulaillers en bois, en raison de leurs nombreux interstices, constituent des refuges parfaits pour les poux rouges.

Le pou rouge peut-il infester l’homme ?

Les poux rouges n’attaquent pas l’homme. Cependant, leur présence sur votre corps entraîne des démangeaisons extrêmement désagréables. En réalité, c’est en quittant le poulailler avec ces « petites bêtes » qui les éleveurs se rendent compte que leur élevage est infesté.

Le pou gris, cousin du pou rouge


Connus également sous le nom de poux mallophages en raison de leur alimentation à base de déchets de plumes, ou encore appelés poux broyeurs, les poux gris sont en réalité des insectes. Ils résident en permanence dans le plumage des volailles, principalement autour du cloaque. Leur présence provoque des irritations qui engendrent démangeaisons, stress et fatigue chez les volailles infestées.

Heureusement, l’utilisation de poudres à base de pyrèthre permet de s’en débarrasser rapidement et efficacement.

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