Ces magnifiques oiseaux étaient considérés comme sacrés par les anciennes cultures maya et aztèque. Aujourd'hui encore, la monnaie guatémaltèque est connue sous le nom de quetzal, l'emblème national du pays étant le quetzal resplendissant. Les mâles de cette espèce d'oiseau ont une queue en panache de 90 cm, soit trois fois plus longue que l'oiseau lui-même.
| Groupe | Trogons et quetzals |
|---|---|
| Ordre | Trogoniformes |
| Famille | Trogonidés |
| Genre | Pharomachrus |
| Nom scientifique | Pharomachrus mocinno |
| Descripteur | De la Llave, 1830 |
Le vol du quetzal est semblable à celui que nous connaissons du Pic vert : il ne bat pas des ailes en continu, mais exécute une succession de battements pour monter et descendre.
Son cri est assez faible, ressemblant à l'aboiement d'un jeune chien. Il devient aigu lorsque l'oiseau se sent menacé.
Les Trogonidés sont une famille représentée par les quetzals et les trogons qui sont des oiseaux arboricoles. Tous ont un joli plumage et une peau si fine qu'elle se déchire facilement, mais le quetzal resplendissant est l'un des plus spectaculaires.
Le Quetzal resplendissant peut avaler de gros fruits grâce à sa mâchoire ajustable et régurgitent les grosses graines. Une autre caractéristique inhabituelle du système digestif du quetzal est l'absence de jabot, l'organe de stockage de la nourriture dont sont habituellement dotés les oiseaux.
Il se nourrit des fruits de 12 espèces d'avocats sauvages qui poussent grâce à l'humidité de la forêt.
Le Quetzal resplendissant est indigène des forêts tropicales d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, où l'humidité est très élevée. Contrairement à de nombreuses autres espèces d'oiseaux, le quetzal ne migre pas et préfère rester dans les forêts, où il change d'altitude en fonction des cycles de fructification des arbres qu'il consomme.
Pendant les différentes saisons, il peut être vu à des altitudes variant entre 1500 et 3500 mètres.
Les quetzals ne sont pas faciles à observer dans les forêts qu'ils fréquentent, vivant en hauteur dans la canopée où ils recherchent des fruits et des invertébrés qui constituent l'essentiel de leur alimentation.
Entre les mois d'avril et de juillet, le quetzal mâle dévoile son plumage éclatant lors de sa parade nuptiale. Il vole en cercles majestueux autour de sa future compagne, projetant des éclats de lumière qui illuminent son plumage chatoyant. Le quetzal chante également, émettant des sons doux et harmonieux tels que les « ouac ouac ».
Les deux partenaires travaillent ensemble pour construire leur nid. Le nid est généralement placé à une certaine hauteur pour dissuader les prédateurs. Cependant, le quetzal est connu pour être paresseux et préfère souvent utiliser les nids d'autres oiseaux, situés dans des troncs d'arbres creux. Il agrandit la cavité à l'aide de son bec, tout en faisant attention de ne pas endommager les plumes de sa longue traîne qui reste à l'extérieur.
La femelle et le mâle se relaient ensuite pour couver les œufs pendant 18 jours. Les œufs sont d'un joli bleu. À la naissance, l'oisillon est nu et dépendant de ses parents. Il devient indépendant à l'âge d'un mois. Cependant, le taux de mortalité chez les oisillons est élevé, avec seulement 10% d'entre eux qui survivent, car le nid est souvent construit dans des troncs d'arbres morts, les exposant ainsi aux aléas de la température et à la destruction causée par des vents violents.
Le Quetzal resplendissant est une espèce menacée, sa survie est étroitement liée à la présence de l'ocotea, un arbre sauvage, dont les graines disséminées dans les excréments du quetzal favorisent sa repousse. Cet écosystème complexe entre l'oiseau et la plante est crucial pour leur survie, car si l'un disparaissait, l'autre en subirait les conséquences.
Malheureusement, malgré les précautions prises par les pays contre le braconnage sauvage, la population de quetzals est en constante diminution. La destruction de leur habitat naturel, la forêt tropicale, est l'une des principales causes de leur disparition. Il est donc impératif d'agir rapidement pour protéger ces merveilleux oiseaux et leur habitat naturel.
Les Guatémaltèques racontent que lors de l'arrivée des conquistadors, qui ont tué de nombreux guerriers autochtones, les quetzals sont venus sur le champ de bataille et se sont posés sur les corps des Mayas tombés au combat. Cela a coloré leur poitrine de sang, ce qui explique pourquoi la poitrine de ces oiseaux est aujourd'hui rouge.
