Le macareux moine est une espèce d'oiseaux marins de l'Atlantique Nord. Ces membres de la famille des Alcidés passent une grande partie de leur temps en mer, mais ils s'aventurent à terre pour nicher dans des terriers. Les macareux s'associent en groupes et se nourrissent principalement de poissons, attrapant aussi occasionnellement des invertébrés marins tels que des crustacés et des calmars.
| Groupe | Oiseaux marins |
|---|---|
| Ordre | Charadriiformes |
| Famille | Alcidés |
| Genre | Fratercula |
| Nom scientifique | Fratercula arctica |
Oiseau de haute mer, le Macareux Moine passe 7 mois au large et retourne à terre pour se reproduire. En raison de ses ailes courtes, son vol est bas au ras de l'eau, mais puissant. Sa démarche au sol est chancelante, un peu maladroite : il semble dodeliner.
Les macareux sont des oiseaux athlétiques, capables de nager rapidement et de retenir leur souffle jusqu'à deux minutes lorsqu'ils plongent. Ils peuvent également voler à une vitesse de pointe d'environ 88 km/h, leurs ailes battant jusqu'à 400 fois par minute.
Sa façon de rapporter les poissons, au retour d'une pêche fructueuse, est remarquable. Il revient le bec débordant de 8 à 40 poissons argentés, rangés parallèlement, la langue râpeuse retenant les proies. On dirait que l'oiseau a des moustaches. Il paraît fort satisfait de ses prises.
Grâce à une ample couche de graisse qui le protège des températures froides, le Macareux Moine est particulièrement adapté pour pêcher sous la surface de l'eau et le fait souvent en couple ou en trio jusqu'à 15 mètres de profondeur.
C'est un oiseau grégaire qui ne se sépare jamais de ses semblables. On dit que c'est un oiseau d'une grande personnalité, fort sympathique, qui n'a pas peur de la présence de l'homme. Son cri ressemble à celui d'une scie mécanique.
Lorsque le Macareux Moine est en vol, il ressemble au Pingouin Torda et au Guillemot de Troïl, mais reste plus petit et se différencie par la couleur de son bec.
Le régime alimentaire du Macareux Moine est presque exclusivement composé de petits poissons. Sa cible habituelle sont les petits poissons, d'une longueur comprise entre 7 et 18 cm, dont le lançon, le hareng, le sprat ou le capelan. Mais sa consommation ne s'arrête pas là : l'examen du contenu de l'estomac de l'oiseau révèle qu'il se nourrit aussi occasionnellement de crevettes ainsi que d'autres crustacés comme les mollusques et les polychètes dans les zones côtières.
Pour assurer sa subsistance, un macareux adulte moyen doit consommer 40 proies par jour ! Lorsqu'il pêche, il plonge profondément sous la surface, ses ailes partiellement déployées faisant office de pagaies et ses pattes palmées servant de direction. Il est capable de nager rapidement et de rester sous l'eau environ une minute.
Il utilise sa vue perçante pour capturer plusieurs petits poissons à la fois ! Les macareux ont une façon unique de tenir et de transporter les poissons, en les maintenant en rangée entre leurs mandibules. Ces oiseaux peuvent facilement transporter environ 30 poissons.
Le macareux moine vit en Atlantique nord et 60% de sa population occupe l'Islande, destination idéale où voir des animaux. En France, l'archipel de Sept-îles, situé au nord de la Bretagne, est une réserve de macareux moines. Il niche sur les côtes rocheuses du nord de l'Atlantique et du Pacifique ainsi que sur les côtes de l'océan glacial arctique.
Les couples sont fidèles toute leur vie. Le macareux mâle et la femelle se frottent le nez pour exprimer leur attachement. Séparés l'hiver puisqu'ils survolent les océans, ils se retrouvent l'été pour fonder une famille. Le mâle commence sa parade nuptiale et son bec se couvre de plaques de couleurs ornementales rouges qui attirent la femelle éblouie par la beauté de son compagnon. Les mâles perdent les plaques à la fin de l'été avant de repartir en mer.
Le mâle choisit l'emplacement du nid. Il s'agit d'une crevasse dans une roche ou tout simplement du terrier d'un lapin qu'il se dépêche de déloger. À l'aide de ses pattes et de son bec, il élargit le trou et va jusqu'à une profondeur de 2 mètres où il façonne une chambre pour l'œuf. Les parents élèvent ensemble leur petit puis un jour, lorsqu'ils jugent qu'il peut se débrouiller, ils s'envolent : le petit macareux se réveille seul. Obligé de sortir de son terrier, après un moment d'hésitation, il prend son envol à la recherche de sa nourriture.
Ces oiseaux peuvent avoir à parcourir des distances de 10 km dans les deux sens jusqu'à leurs aires de reproduction en transportant de la nourriture pour leur petit et, heureusement, ils sont aidés dans cette tâche par la structure de leur bec. Ils ont des épines à la fois sur leur langue et sur leur mandibule supérieure, ce qui les aide à apporter les poissons jusqu'à leur nid.
Utilisation d'outils : rares sont les oiseaux qui utilisent un outil, à part le corbeau, un des plus intelligents. Les ethnologues ont observé dans des zones géographiques éloignées que les macareux des différents pays utilisent un bâton pour se gratter le dos. Ce comportement serait génétique. Les oiseaux s'en servent pour déloger des parasites ou parce qu'ils ont des démangeaisons.
Cinéma : Les amoureux de cinéma connaissent le macareux moine sous les traits du petit Porg qui apparaît dans le huitième épisode de la saga Star Wars. Avec ses petits yeux globuleux noirs, particulièrement expressifs, ses petites ailes tombant le long d'un corps trapu, le macareux apparaît sur les épaules de Chewbacca, le légendaire guerrier, venu d'une galaxie très lointaine. Le Porg a été créé en 2015 par un chef décorateur qui, lors de repérages, avait observé des colonies de macareux vivant sur une île en Irlande.
