Le chardonneret élégant est un petit oiseau granivore appartenant à la famille des fringillidés. Reconnaissable facilement à sa face rouge écarlate entourée de gris et de noir, ainsi qu'à ses ailes noires, jaune et blanche, le chardonneret élégant est sans aucun doute l'une des espèces d'oiseaux les plus connues. Bien qu'il ne soit pas menacé en Europe, la destruction et la réduction de son habitat naturel sont un danger pour l'espèce à moyen terme. C'est pourquoi le chardonneret élégant est protégé en France sur tout le territoire, et il est donc interdit de le chasser, le tuer ou le capturer, ainsi que de détruire les nids ou les œufs.
Le chardonneret est de la taille d'un moineau. On le reconnaît tout de suite parmi les oiseaux du jardin avec son masque d'un rouge carmin souligné d'un trait d'un noir brillant autour du bec.
Groupe | Passereaux |
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Ordre | Passériformes |
Famille | Fringillidés |
Genre | Carduelis |
Nom scientifique | Carduelis carduelis |
Descripteur | Linnaeus, 1758 |
Le chardonneret élégant est un oiseau grégaire, c'est-à-dire qu'il a l'habitude de vivre en groupe. Il est sociable et aime la compagnie de ses congénères. Il est également très acrobatique, capable de se poser sur des branches ou des tiges très fines pour atteindre les graines qu'il recherche. Il est connu pour être un oiseau très vif et énergique, toujours en mouvement avec un vol rapide. Il a un comportement territorial lors de la nidification, mais il est généralement paisible avec les autres espèces d'oiseaux.
Le chardonneret élégant est également un oiseau très vocal, même l'hiver, avec un chant mélodieux et agréable à écouter. On distingue facilement son cri typique fait de « didelit ». Le cri d'alarme est l'onomatopée « wèèli » et lorsqu'il s'en prend à un de ses rivaux, il émet des « tschrr » sonores.
L'appellation « chardonneret » est générique, désignant différentes espèces de la famille des Fringillidés réputés pour leur plumage et leur ramage.
Le chant du mâle ressemble beaucoup à celui du Serin cini, mais le plumage des deux espèces est différent. La plage jaune sur l'aile peut rappeler le Verdier d'Europe, mais ce dernier est vert ou brun, plus grand et plus massif.
Le chardonneret est un oiseau granivore, qui se nourrit principalement de graines. Il est notamment friand de graines de chardon, d'alpiste, de tournesol, de pavot, d'avoine, de colza, de lin, de sésame et de diverses variétés de plantes herbacées ou de la famille des Astéracées. En plus des graines, il peut également se nourrir d'araignées, de larves, de pucerons, de fruits ou de légumes tels que les fraises, le concombre, le melon, l'abricot, la prune, la figue, la pomme, l'orange, la poire, la banane et la pastèque.
Son alimentation peut varier en fonction de son âge, de son environnement et de la période de l'année. Pour attirer les chardonnerets dans son jardin, il est conseillé de leur proposer des graines variées et de vider régulièrement les mangeoires pour éviter que les graines ne s'humidifient.
Le chardonneret élégant vit dans toute l'Europe, le Moyen-Orient, l'Orient et l'Afrique, fréquentant les jardins, les parcs, les terrains vagues, les bocages, les friches, les jachères où il picore les graines. C'est une espèce sédentaire ou migratrice de courte distance.
On le rencontre dans toute la France, où il est présent toute l'année, du niveau de la mer jusque dans les alpages.
Le chardonneret visite volontiers les mangeoires en hiver, où il affectionne les graines de tournesol, qu'il prend aussi bien à la mangeoire qu'au sol. Une grande mangeoire plateau ou une distribution de graines au sol plaira aux groupes de chardonnerets en hiver. Si vous avez de grands chardons au fond de votre jardin, gardez-les pour nourrir les familles de chardonnerets en été.
Le couple est monogame pendant la période de reproduction. Le mâle à ce moment-là est très agressif, n'hésitant pas se disputer avec tous. Il bombe le torse, étend les ailes de façon à faire apparaître la couleur jaune. Les scientifiques pensent que ce comportement permet d'exhiber la couleur jaune des plumes et les taches que le chardonneret possède sur les rectrices. Il propose ensuite un peu de nourriture à la femelle.
Le nid, bâti par la femelle à 1,80 m du sol, dans un arbre ou un arbuste, est une merveille d'architecture, parfaitement circulaire, minuscule, d'à peine 6 cm de diamètre, mais très profond. Il est fait d'herbes finement coupées, entrelacées de brindilles, tissées avec les fils de soie des toiles d'araignée. On dit même qu'en Écosse, on y trouve un peu de la laine des moutons qui s'accrochent aux épines des chardons quand ils se déplacent. Le nid est complètement dissimulé aux regards, car du lichen est incorporé aux parois.
L'incubation dure entre 12 et 14 jours. Seule la femelle couve, le mâle la nourrit. Les oisillons dont s'occupent ensuite les deux parents sont alimentés avec une bouillie blanchâtre constituée de chenilles, de pucerons, de larves, bien que l'oiseau soit granivore. Au bout de 13 à 16 jours, les jeunes quittent le nid, mais viennent encore quémander la becquée pendant une semaine.
Le chardonneret à l'échelle mondiale n'est pas menacé, étant une espèce commune. Toutefois, en France, la législation n'est pas la même, on a remarqué qu'en dix ans, la population de chardonnerets a chuté de 40 %. L'oiseau est utile dans la nature, car c'est un prédateur de la chenille grégaire qui s'attaque aux vergers. Il extrait les graines de plantes épineuses indésirables dans le potager et limite ainsi leur propagation.
Par ailleurs, il a été rapporté que des chardonnerets élégants ont été atteints de coccidiose dans l'ouest de la France en février 2021.
Dans la Rome antique, le chardonneret fait partie des oiseaux de volière particulièrement prisés pour leur beauté, leur intelligence et leur chant. Aujourd'hui encore, malgré les amendes et une interdiction formelle, il arrive que les chardonnerets soient braconnés et vendus illégalement.