Comment reconnaître un blaireau ? 10 choses à savoir pour préparer votre rencontre

Comment reconnaître un blaireau ? 10 choses à savoir pour préparer votre rencontre

Parmi les animaux que vous pourriez croiser lors d’une balade en forêt, le blaireau européen est sans doute l’un des plus reconnaissables. Avec sa bouille rayée noir et blanc, son corps trapu et son allure de petit costaud, il n’a pas son pareil dans le règne animal. Présent dans les légendes, la littérature (coucou Le Roman de Renart), les dessins animés ou les documentaires nature, il reste pourtant un mystère pour beaucoup.

Curieusement, bien des gens ne se doutent même pas qu’un clan de blaireaux pourrait très bien vivre à deux pas de chez eux, menant une vie nocturne passionnante… et parfois bruyante !

Le blaireau, un voisin discret… ou presque

On trouve des familles de blaireaux en périphérie des villes, preuve de leur étonnante capacité d’adaptation. Mais pour les observer, il faut savoir où et surtout quand chercher. À la tombée de la nuit, ces petits experts du camouflage commencent à pointer le bout de leur museau.

Le blaireau, un chasseur… mais pas que !

Blaireau

Membre éminent de la famille des mustélidés (aux côtés de la belette et de la loutre), le blaireau est techniquement un carnivore. Pourtant, il adore aussi les fruits, les baies et les bulbes, ce qui explique son intestin plus long que celui de ses cousins plus carnassiers.

Ne vous laissez pas tromper par son goût pour les en-cas végétaux. Le blaireau garde un vrai flair de prédateur. Il croque volontiers grenouilles, vers de terre, hérissons ou rongeurs imprudents. Et certains agriculteurs en savent quelque chose : les blaireaux ont déjà fait sauter quelques verrous de poulaillers pour s’offrir un festin improvisé. Ils sont aussi capables de s’attaquer à des agneaux, défendus ou non par des brebis furieuses.

Blaireau tranquille ? Pas à la saison des amours

Le reste de l’année, les blaireaux sont plutôt gentils avec leurs voisins, même s’ils ne font pas partie du clan. Mais dès que Cupidon sort son arc, c’est une autre histoire. Les mâles se pourchassent, se mordent et se chamaillent pour défendre leur territoire… et séduire les dames.

Heureusement, entre deux disputes, les blaireaux renforcent leurs liens en se débarrassant mutuellement de leurs puces et tiques. Une séance de toilettage collectif qui sert autant à entretenir la fourrure qu’à resserrer les liens familiaux.

Le blaireau et sa vue approximative

On ne va pas se mentir : côté vue, ce n’est pas son point fort. Mais il compense largement avec une détermination en acier trempé. Clôtures, barbelés ou grillages ? Il passe à travers, sous ou dessus, selon son humeur. Un vrai bulldozer de la forêt.

L’arrière-train du blaireau a plus de talents que vous ne l’imaginez

Oui, c’est glamour. Le blaireau possède une glande supracaudale (juste au-dessus de la queue) qui produit une substance odorante très grasse. Ce parfum de famille sert à marquer les latrines et… ses proches ! Un petit coup de fesses parfumées pour rappeler à tout le monde qu’ils font partie du même club.

Un nez en or

Si la vue laisse à désirer, l’odorat très développé, lui, est digne des chiens de chasse. Dès la nuit tombée, le blaireau suit les pistes ancestrales de sa famille. Ces chemins, tracés et entretenus depuis des générations, sont marqués par des glandes situées entre leurs orteils. Résultat ? Un véritable GPS olfactif intégré.

Le blaireau, une vraie bête sociale

Groupe de blaireaux

Le blaireau n’aime pas la solitude. Il vit entouré de sa famille, partageant terrier, repas et corvées de nettoyage. Et quand on parle de terrier, on ne parle pas d’un simple trou : certains abritent jusqu’à 35 blaireaux et nécessitent le déplacement de plusieurs tonnes de terre !

Le toilettage, lui, n’a rien d’une coquetterie. Il aide à se débarrasser des parasites tout en entretenant la cohésion du groupe. D’ailleurs, les mâles qui bichonnent consciencieusement les femelles augmentent sérieusement leurs chances de conclure.

Le blaireau, maître de la nuit

Principalement nocturne, il émerge aussi parfois au crépuscule ou à l’aube. Malgré un tapetum lucidum (cette fameuse membrane réfléchissante que partagent chats et chiens), sa vue reste médiocre. Il mise donc tout sur son odorat ultra-performant, capable de détecter des odeurs mille fois plus faibles que ce que perçoit un humain.

Pour observer les blaireaux, mieux vaut donc être discret, se fondre dans les odeurs de la forêt et peut-être même s’équiper d’une vision nocturne. Si vous souhaitez immortaliser ces rencontres, découvrez quelques conseils pratiques pour photographier les animaux de la forêt.

5 infos insolites sur les blaireaux

  • Les membres d’un clan s’imprègnent de la même odeur pour se reconnaître d’un seul coup de nez.
  • Leur pelage rayé noir et blanc n’est pas qu’un caprice mode : c’est une alerte visuelle qui dissuade les prédateurs de venir chercher des noises.
  • Les femelles peuvent être fécondées alors qu’elles sont déjà gestantes. Elles peuvent aussi retarder la gestation pour éviter la surpopulation du terrier (merci la diapause embryonnaire).
  • Certains terriers sont habités sans interruption depuis plusieurs siècles.
  • On compte neuf espèces de blaireaux eurasiennes, plus le blaireau américain et le célèbre ratel (bluffeur professionnel face aux lions !).
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