Quels animaux voir dans le désert du Sahara ?

Quels animaux voir dans le désert du Sahara ?

Trouver de la nourriture et de l’eau dans le Sahara peut littéralement être une question de vie ou de mort pour les animaux qui y vivent. Avec des pluies quasi inexistantes, peu de végétation pour se mettre à l’abri, une rareté de la nourriture et des températures qui atteignent presque 50 °C en journée pour ensuite chuter sous les 0 °C la nuit, la survie dans ce milieu aride est un véritable défi.

Cependant, les animaux du Sahara ne manquent pas de ressources, beaucoup d’animaux se sont adaptés pour vivre et même prospérer dans ce milieu hostile. Certains arrivent même à survivre sans eau, se contentant de l’humidité présente dans les plantes qu’ils consomment.

Où se situe le désert du Sahara ?

Carte du désert du sahara en Afrique

Avec une superficie comparable à celle des États-Unis, le Sahara est le plus vaste désert chaud de la planète. Ses conditions climatiques extrêmes rendent la vie quotidienne extrêmement difficile. S’étendant sur plus de 9,4 millions de kilomètres carrés, il couvre une grande partie de l’Afrique du Nord, traversant 11 pays dont l’Algérie, le Tchad, l’Égypte, la Lybie, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Sahara occidental, le Soudan et la Tunisie.

Beaucoup imaginent le Sahara comme une immense étendue de dunes de sable, mais son paysage est en réalité très diversifié, ce qui en fait une destination idéale pour voir des animaux. La majeure partie du désert est constituée de plateaux rocheux, où de petits animaux se cachent parmi les rochers ou dans des terriers souterrains, à l’abri de la chaleur intense.

Dans le nord-est du Sahara, les vents peuvent souffler à des vitesses comparables à celles d’un ouragan, provoquant de violentes tempêtes de sable et des tourbillons de poussière qui traversent le désert. Les pluies y sont rares, et quand elles arrivent, elles sont souvent torrentielles. Certaines régions du Sahara reçoivent moins de 250 mm de pluie par an.

Avec ces conditions, trouver une oasis devient crucial pour les animaux. Malgré des journées brûlantes et des nuits glaciales, on pourrait penser que peu d’animaux vivent dans le Sahara. Pourtant, un écosystème diversifié prospère entre les plaines sablonneuses et les plateaux rocheux.

L’addax

Addax
Addax - © Photo KingmaPhotos

L’addax, aussi connue sous le nom d’antilope à nez tacheté, se balade en petits groupes sur les dunes de sable. À l’état sauvage, cet espèce est presque disparue, classée en danger critique par l’UICN avec seulement une centaine d’individus recensés. Pour faire face à la rareté de l’eau du Sahara, cet animal trouve l’humidité nécessaire dans les herbes et buissons du désert. Ses larges sabots lui permettent de bien se stabiliser sur les dunes.

La gazelle dorcas

Gazelle de Dorcas
Gazelle de Dorcas - © Photo paulfell

Rapide comme l’éclair, la gazelle dorcas peut courir à une vitesse de 80 km/h. Elle s’échappe élégamment des dangers en exécutant le « stotting », un bond impressionnant d’un mètre de hauteur qui lui permet d’éviter les prédateurs. Cette gazelle a aussi la capacité incroyable de vivre presque toute sa vie au Sahara sans boire, puisant l’eau dont elle a besoin directement dans les plantes et les feuilles qu’elle mange.

Le goundi de l’Atlas

Goundi de l'Atlas
Goundi de l'Atlas - © Photo Mathias P.

Ce petit rongeur, de la taille d’un hamster, adore se dorer au soleil et se détendre dans les crevasses des rochers pour échapper à la chaleur présente dans le désert du Sahara. Même avec ses griffes pointues, il ne creuse pas de terrier. À la place, il est capable de plier ses côtes pour se glisser dans les plus petites fissures. Le goundi de l’Atlas vit en familles pouvant compter jusqu’à 11 membres et est très protecteur de son territoire. Comme le lapin, en cas de danger, il frappe le sol avec ses pattes arrière pour avertir les autres.

Le rôdeur mortel

Scorpion rôdeur mortel
Rôdeur mortel - © Photo Lastovetskiy

Connu aussi sous le nom de scorpion jaune israélien, ce scorpion venimeux est un chasseur nocturne et peut même se nourrir d’autres scorpions. Il obtient l’eau dont il a besoin en mangeant ses proies et a la capacité de ralentir son métabolisme jusqu’à un tiers de son rythme habituel. Grâce à cette astuce, il peut survivre dans le désert du Sahara en ne mangeant que deux insectes par an.

Le dromadaire

Dromadaire du sahara
Dromadaire - © Photo MSM

Les épais sourcils du dromadaire et ses narines en forme de fente le protègent des tempêtes de sable. Avec ses pieds larges et plats, il se déplace facilement sur le sable meuble. Ce champion de la survie peut boire jusqu’à 100 litres d’eau en seulement 10 minutes. Sa bosse lui permet de stocker des graisses, ce qui lui donne la capacité de tenir jusqu’à 17 jours sans manger ni boire en plein désert.

Le fennec

Fennec - © Photo Martin Mecnarowski

Le fennec, aussi appelé renard des sables du Sahara est un petit renard aux oreilles gigantesques qui évoquent celles des chauves-souris, mesurant jusqu’à 15 cm. Elles jouent un rôle crucial en dissipant la chaleur et en permettant au fennec de rester frais dans son environnement désertique. Sa fourrure dense, en dépit de son apparente inadéquation avec le désert, le protège du froid nocturne tout en réfléchissant la chaleur durant les journées arides. De plus, pour se prémunir contre le sable brûlant, il possède des poils sous ses pattes.

La pintade de Numidie

pintade de Numidie
Pintade de Numidie - © Photo Sander Meertins

Malgré sa capacité à prendre son envol, la pintade de Numidie privilégie la marche et peut parcourir jusqu’à 10km par jour. Elle passe la plupart de son temps à gratter le sol avec ses griffes pointues, à construire son nid, à rechercher des insectes et des graines. En cas de menace, elle s’enfuie en poussant des cris pour alerter ses congénères.

Le cobra cracheur

ringhal cobra cracheur
Cobra cracheur - © Photo Braam

Aussi appelé ringhal, ce redoutable serpent du Sahara, dont la morsure est mortelle, ce cousin du cobra royal déploie un mécanisme de défense redoutable : il est capable de projeter un venin neurotoxique à une distance de plus de 2 mètres avec une précision redoutable, visant souvent les yeux de ses prédateurs et pouvant entraîner une cécité permanente chez l’homme. Comme les autres cobras, il possède des côtes cervicales allongées qui s’étirent pour former une capuche protectrice autour de sa tête.

La gerboise

gerboise
Gerboise - © Photo Lauren

La gerboise, minuscule rongeur nocturne, a la particularité de posséder de longues pattes postérieures qui leur permettent de faire des bonds de plus de 2 mètres et détaler à 26 km/h sur le sable brûlant du Sahara pour échapper à ses prédateurs.

Le scinque

scinque
Scinque - © Photo Ken Griffiths

Le scinque, également appelé le « poisson des sables », est un petit lézard au corps robuste et aux pattes courts. Arborant une teinte jaune sable parsemée de rayures marron, ce reptile évolue exclusivement dans les dunes de sable. Il se déplace à une vitesse étonnante grâce à une sorte de « nage » qu’il produit après s’être enfoui de 10 à 40 centimètres sous la surface.

Dans le Sahara, les prédateurs de ce lézard sont les vipères à cornes, les varans du désert et les fennecs. Sensible aux vibrations, il détecte facilement ses proies. Ce petit lézard se nourrit d’une variété d’insectes tels que des sauterelles, des coléoptères et des arachnides, ainsi que d’autres lézards et de végétaux.

Si vous aimez la photo animalière, photographier un scinque demande de la patience et de l’observation. En effet, il faut attendre qu’il émerge pour chasser des sauterelles et des coléoptères.

Le hérisson du désert

Hérisson du désert
Hérisson du désert - © Photo Kris

Animal solitaire, le hérisson du désert préfère se cacher dans des terriers abandonnés pendant la journée, devenant actif au crépuscule. Il est surtout présent dans le désert marocain de Lâayoune à Figuig. Son odorat très développé lui permet de chasser et de détecter les dangers jusqu’à 3 cm sous le sol. Il se sert de ses pattes pour creuser des terriers à une seule entrée, stockant sa nourriture pour plus tard. Son régime alimentaire comprend des insectes, de petits vertébrés, des œufs et des scorpions, tandis qu’il se fie principalement aux odeurs et à des repères visuels.

Adapté aux climats désertiques, il se trouve en Afrique du Nord et dans la péninsule arabique, survivant sans hiberner en se réfugiant dans son terrier en cas de manque d’eau ou de nourriture. Ses prédateurs sont les rapaces nocturnes et les blaireaux.

Photo de couverture: JUAN CARLOS MUNOZ
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