Chow Chow

Présent en Chine depuis deux mille ans, l'Occident n'a découvert ce chien qu'à la fin du XIXème siècle. Le Chow Chow était utilisé par les Chinois comme gardien de troupeaux et chien de chasse, mais aussi pour sa viande et sa fourrure. Ce chien est unique en son genre : compact et trapu, il possède un air mécontent et une langue bleu-noir. Le Chow Chow est très indépendant et peut se montrer têtu, d'où la nécessité de le socialiser de bonne heure et de l'éduquer avec fermeté. Il existe deux variétés : à poil long (très abondant et très épais) et à poil court (dense, hérissé et pelucheux).

• Forme & corps : c'est un chien compact, au rein court, avant tout bien proportionné, d'aspect léonin, au port digne et fier, bien charpenté. Son dos est court et fort, son rein puissant, sa poitrine large et bien descendue.
• Tête : son crâne est plat, son stop léger.
• Yeux : ovales et de grandeur moyenne, ses yeux sont de couleur foncée.
• Museau : sa truffe est noire.
• Oreilles : petites et épaisses, ses oreilles sont légèrement arrondies à leur extrémité, portées droites et rigides.
• Queue : attachée haut, sa queue est portée sur le dos.
• Couleur(s) : unicolore noir, rouge, bleu, fauve, crème ou blanc.
• Fourrure : poil abondant, dense et droit. Chez la variété à poil long, il est doublé d'un sous-poil doux et laineux.
• Taille au garrot : 48 – 56 cm (Mâle)  46 – 51 cm (Femelle)
• Poids : 25 – 30 kg (Mâle)  24 – 28 kg (Femelle)

Ravissant ourson en peluche quand il n'est qu'un chiot, le Chow Chow se transforme rapidement en un chien puissant, à la crinière superbe qui ressemble à un lion miniature.

Il est relativement indépendant et très réservé. Il n'est pas démonstratif, ce qui ne l'empêche pas d'avoir beaucoup d'affection pour sa famille. En revanche, le Chow Chow n'apprécie pas le contact avec les jeunes enfants, il se contente de les ignorer. Il est assez désobéissant et boude facilement. Vigilant et très méfiant à l'égard des étrangers, c'est un excellent gardien ne faisant que rarement preuve d'agressivité. Extrêmement dominant, il cohabite difficilement avec ses congénères.

Son tempérament bien affirmé demande une éducation exemplaire, d'autant plus qu'il a tendance à désobéir. Sa socialisation doit également être soignée, surtout s'il doit côtoyer de jeunes enfants ou d'autres races de chiens.

Pour un Chow-Chow, les conditions de vie idéales sont une maison avec un jardin clôturé, plutôt que vivre en appartement. Bien qu'il n'ait pas besoin de beaucoup d'espace pour se dépenser, il aime se prélasser à l'extérieur. Il peut vivre en ville ou à la campagne, tant que ses maîtres sont prêts à le sortir régulièrement pour des promenades quotidiennes. Une promenade quotidienne et des moments de jeu dans le jardin lui suffisent.

Le Chow Chow nécessite une attention particulière en matière d'entretien. Pendant la période de mue, un brossage quotidien est indispensable pour éviter l'accumulation des poils. Hors période de mue, un brossage régulier (au moins tous les deux jours) permet de maintenir un pelage sain. Les yeux doivent être nettoyés à l'aide d'un produit oculaire pour éviter les irritations et les infections. Les griffes doivent être coupées régulièrement si elles ne s'usent pas naturellement. Les bains doivent être donnés une à deux fois par an. La vermifugation doit être effectuée tous les six mois pour protéger le chien contre les parasites internes.

Le Chow Chow est un chien paisible, dont l'apparence physique compte plus que les jeux. Il n'est pas excessivement actif et n'a que rarement l'envie de jouer. Par conséquent, son principal moyen d'exercice doit être les sorties quotidiennes. Cette routine régulière est bénéfique pour le chien, car sinon il risque de prendre de l'embonpoint en raison du manque de mouvement.

Pour permettre au Chow Chow de conserver une bonne santé, il est indispensable de le nourrir convenablement, c'est à dire choisir les meilleurs aliments et les bonnes quantités. Il y a différentes options : les aliments industriels complets (aliments secs ou nourriture humide), les aliments crus, ou l'association des deux. Quoiqu'il en soit, veillez à l'équilibre nutritionnel et ajustez les doses à la taille et à l'âge de votre Chow Chow.

Le Chow Chow est très sensible à l'eczéma, il faut donc surveiller son hygiène de vie. Il est fragile des articulations. Il souffre souvent d'une maladie particulière de l'œil : l'entropion. II s'agit d'un renversement de la paupière en dedans, contre la conjonctive. Les cils viennent irriter cette dernière provoquant l'apparition d'une conjonctivite ou d'une kératite, avec ulcération de la cornée. L'entropion est le plus souvent congénital. Il se traite chirurgicalement.

Affections et maladies connues :

• Dysplasie de la hanche
• Dysplasie du coude
• Entropion
• Hypothyroïdie
• Insolation
• Obésité

Jusqu'à la fin du XVIII° siècle, l'Occident ignore ce chien connu en Chine depuis au moins un millier d'années. De nombreux artistes l'ont représenté à travers toute une iconographie très riche et très précise qui montre que la race durant tout ce temps est restée très pure. Certains Chow Chow seraient arrivés dans les îles Britanniques dès 1780. Ils avaient, semble-t-il, la même tête léonine que le Chow Chow moderne et sensiblement la même silhouette.

Un siècle plus tard, traité en favori par la reine Victoria, il devient un chien à la mode dont la popularité ne cesse de grandir. C'est entre les deux guerres qu'il connaît son plus grand succès. Aujourd'hui chien de compagnie, le Chow Chow a gardé de ses origines lointaines ses instincts de chasseur. S'il ne se mesure plus aux loups et aux léopards de la Chine antique, il lui arrive parfois de se jeter sur d'innocents moutons ou des poules.

En Chine, autrefois, le Chow Chow gardait les troupeaux, les sampans et les jonques, chassait entre autres la zibeline. Ce rude chien de travail ne ressemblait guère au superbe Chow Chow d'aujourd'hui. Attelés à des voitures ou des traîneaux, les plus forts d'entre eux transportaient de lourdes charges en échange d'une maigre pitance. En cantonais, le mot Chow signifie « nourriture », et l'on ne peut nier que le Chow Chow ait servi de mets de choix aux Chinois friands de sa chair. Dans certaines fermes, il était même engraissé pour être mangé entre dix mois et un an. Il n'était d'ailleurs pas le seul chien à subir ce sort. Un chien indigène du même type était consommé dans presque tout le pays. La fourrure du Chow Chow, très chaude, servait à confectionner des manteaux pour les riches Chinoises.