Animaux à l’odorat surdéveloppé : Top 10 espèces à découvrir

Animaux à l’odorat surdéveloppé : Top 10 espèces à découvrir

Dans le monde animal, l’odorat est souvent un sens indispensable pour la survie. Certaines espèces ont développé des capacités olfactives impressionnantes pour chasser, se défendre ou attirer des partenaires. Ce top 10 vous fera découvrir des animaux dont l’odorat surdéveloppé et les moyens de défense odorants sont à la fois fascinants et surprenants. Plongez dans cet univers olfactif unique où chaque créature utilise ses odeurs pour survivre dans son habitat naturel.

L’éléphant

éléphant

L’éléphant possède l’odorat le plus développé du règne animal. Son nez, une véritable merveille biologique, abrite environ 2 000 récepteurs olfactifs, soit cinq fois plus que l’humain. Cette capacité lui permet de détecter des sources d’eau à plusieurs kilomètres et de reconnaître l’odeur de différents individus au sein de son troupeau.

En 2013, des chercheurs ont découvert que les éléphants sont capables de différencier les vêtements portés par des membres de différentes tribus humaines, reconnaissant ainsi les groupes potentiellement dangereux. Ce sens surdéveloppé n’est pas seulement vital pour leur survie, mais renforce également les liens sociaux et la communication au sein de leurs groupes.

La Mouffette

Mouflette rayée (Mephitis mephitis)
Mouflette Rayée (Mephitis mephitis)

Son jet soufré persiste pendant des jours ! Les mouffettes possèdent des glandes situées près de l’arrière-train. Une analyse récente a révélé sept composés odorants : trois thiols, trois thioacétates et un alcaloïde. Les thiols, avec leur structure chimique semblable à celle de l’alcool mais contenant du soufre, sont principalement responsables de l’odeur. Les thioacétates, quant à eux, réagissent avec l’eau pour produire plus de thiols, rendant la puanteur tenace.

La tortue musquée commune

La tortue musquée commune

Cette petite tortue dégage une odeur puissante de transpiration. Tenant dans la main, elle possède quatre glandes à musc le long de sa carapace, sécrétant un fluide nauséabond quand elle est menacée. Ce musc contient au moins quatre composés chimiques appelés acides phénylalcanoïques, chacun doté d’un groupe de phénols à structure annelée distinctive, produisant ensemble une odeur musquée de transpiration qui repousse les prédateurs.

L’Urubu à Tête Rouge

Quand il se sent menacé, ce vautour vomit sa nourriture à moitié digérée sur son agresseur. Se nourrissant de charognes, son repas est déjà pourri avant d’être consommé. Son estomac est plus acide qu’une batterie de voiture et peut projeter cette mixture jusqu’à 3 mètres. Pour couronner le tout, l’urubu défèque sur ses propres pattes pour se rafraîchir et éliminer les bactéries.

Le Fourmilier à Collier

Fourmilier à Collier Tamandua tetradactyla
Fourmilier à Collier (Tamandua tetradactyla)

Les jaguars font demi-tour face à son odeur. Ayant une mauvaise vue, le fourmilier à collier dépend de son odorat pour trouver sa nourriture malgré l’odeur qu’il dégage. Quatre fois plus nauséabond qu’une mouffette, ses glandes à la base de sa queue produisent un liquide extrêmement odorant pour marquer son territoire. Connue comme la « puanteur des forêts », cette odeur persistante éloigne même les prédateurs les plus dangereux.

La Zorille Commune

Zorille Commune
Zorille Commune (Ictonyx striatus) — © Photo Ranald

Une sécrétion soufrée laisse une vilaine puanteur sur sa fourrure. Aussi appelée mouffette africaine, la zorille utilise des glandes anales remplies de thiols pour se défendre. Si cela ne suffit pas, elle feint la mort pour permettre à l’attaquant de bien sentir, voire goûter, son cocktail odorant, dissuadant ainsi les prédateurs de rester.

La Punaise Diabolique

Punaise diabolique
Punaise Diabolique (Halyomorpha halys)

Ces insectes présents dans les maisons sentent l’essence, la coriandre et la sauce soja ! Originaires d’Asie, ils ont envahi l’Amérique et l’Europe. Petits et discrets, ils vivent dans les véhicules et laissent une odeur pestilentielle partout où ils passent. Quand dérangées, ces punaises libèrent des composés chimiques odorants, dont le tridécane, (E)-2-décénal, et 4-oxo-(E)-2-hexénal, chacun contribuant à une odeur particulière.

Le Hoazin Huppé

Hoazin Huppé (Opisthocomus hoazin)
Hoazin Huppé (Opisthocomus hoazin)

Il doit son odeur à son étrange estomac. Se nourrissant de feuilles, cette espèce d’oiseau possède un intestin antérieur rempli de bactéries pour digérer sa nourriture, similaire à celui des vaches. Son jabot hypertrophié et son œsophage contiennent des bactéries qui décomposent les parois cellulaires des végétaux, produisant une odeur malodorante essentielle à sa survie. Les adultes transmettent leurs bactéries à leur progéniture en régurgitant le contenu de leur estomac.

Odorrana Hosii

Des sécrétions pestilentielles protègent ces grenouilles des prédateurs et des infections. Le mucus qui recouvre ces grenouilles émet une puanteur redoutable quand elles sont stressées ou attaquées, agissant comme un poison malodorant. Cette sécrétion, produite par des glandes granulaires situées derrière leur tête, est aussi un excellent antiseptique contenant des peptides qui tuent les bactéries comme E. coli et S. aureus.

Le Kiwi de Mantell

Kiwi de Mantell
Kiwi de Mantell (Apteryx mantelli)

La cire odorante de ses plumes fait de lui une cible facile pour les prédateurs. L’animal national de Nouvelle-Zélande sécrète une cire qui maintient son plumage propre et imperméable, mais qui émet une odeur puissante attirant les prédateurs. N’ayant pas coévolué avec des mammifères carnivores, les kiwis n’ont pas subi la sélection naturelle éliminant les individus odorants, rendant les espèces invasives comme les chats et les belettes particulièrement efficaces pour les repérer.

© Photos A.Stock
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